Violences à Marseille (VAM), première base de données
- L'événement
- Violences à Marseille (VAM), première base de données
- L'événement, dit autrement
- La première base de données relationnelle de recherche à TELEMMe
- La première fois
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La base de données relationnelles « Violences à Marseille » (VAM) a été réalisée au laboratoire TELEMMe par Éric Carroll, ingénieur d’études en informatique en collaboration avec Céline Regnard, alors doctorante en histoire contemporaine, dans le cadre de sa thèse consacrée à l’étude des délits et crimes violents à Marseille entre les années 1850 et la 1910. Cette base de données répondait au besoin de fournir une analyse quantitative des sources judiciaires utilisées pour la thèse (arrêts de la cour d’assises des Bouches-du-Rhône, jugements du tribunal correctionnel de Marseille).
L’offre logicielle dans le domaine des moteurs de bases de données était assez importante, mais assez faible dans celui des environnements intégrés, transportables dans les archives, incluant non seulement un véritable moteur relationnel interrogeable et manipulable en SQL (Structured Query Language), mais aussi de quoi concevoir les interfaces homme-machine et générer des rapports de synthèses imprimés : les états. Dans la perspective d’une saisie collective, la possibilité de migrer aisément les données sur des moteurs industriels et de se servir des interfaces développées comme application frontale à des données distantes était une possibilité d’évolutivité intéressante. Ce sont les raisons pour lesquelles le logiciel Microsoft Access a été choisi.
La structure de la base de données a été élaborée à la suite d’un dialogue entre Céline Regnard et Éric Carroll. La particularité de cet outil est d’avoir été pensé en fonction des archives ainsi que des questionnements de la thèse : évolution générale de la délinquance et de la criminalité jugées, profil sociologique des auteurs et autrices de ces faits, articles du code pénal mobilisés, analyse spatiale des événements violents, heure du jour et de la nuit, arme(s) utilisée(s), etc. Plus de 7000 arrêts de justice ont été rentrés. Un espace de saisie libre permettait d’intégrer des notes pour un résumé des faits. Ce « sur mesure » a permis de disposer d’un appareil statistique conséquent, et d’établir des tableaux de synthèse, mais aussi de cartographier les lieux propices aux violences. Il en est résulté une matière très riche pour la thèse, matière complétée par une étude qualitative de sources complémentaires : dossiers de procédure, sources de police, etc. La thèse a été soutenue en 2006 et publiée en 2009 aux Presses universitaires de Rennes sous le titre Marseille la violente. Criminalité, industrialisation et société (1851-1914). La base de données VAM est en théorie utilisable dans le cadre d’un travail comparable en termes de sources sur un autre espace géographique ou à une autre période. - Date de début
- 2003
- Ont rédigé cette notice
- Regnard, Céline, 1977-
- Mots-clés
- histoire
- statistiques
- données
- archives
- criminalité
- doctorat
- Médias
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Modèle de données de VAM
Fait partie de Violences à Marseille (VAM), première base de données